S’il suffisait d’aligner des compétences dans une équipe pour créer la performance, ça se saurait ! Même à une petite taille, mettre 4 “top guns” autour du dirigeant dans un Codir, ça aide mais ce n’est pas une garantie de résultat. Comment font les athlètes de haut niveau ?

La taille du staff grandit avec vos ambitions

Au début, le compétiteur va se contenter d’un copain d'entraînement et de lecture de magazines spécialisés. Pour l’entrepreneur, les structures d'accueil ne manquent pas pour les débuts : CCI, Réseau entreprendre, etc.

Pour aborder les 1ères compétitions, un entraîneur devient indispensable. Le patron va faire ses 1ers recrutements, consulter son expert-comptable, intégrer un club de dirigeants.

Quand l’athlète aborde le haut niveau, vient le moment de séparer la préparation physique de la préparation technique. D’avoir un vrai expert du commercial, un top technicien, un vrai gestionnaire pour le chef d’entreprise.

Viendra l’étape où on ajoute un kiné, un diététicien pour le compétiteur. On aura un vrai RH dans la PME, peut-être un cadre sur le même champ de compétences que le dirigeant pour qu’il puisse se concentrer sur la stratégie, le management et plus exclusivement sur le cœur de métier.

La concurrence est toujours plus vive et le niveau plus dense

Dans le sport comme dans l’entreprise. Qui ne progresse plus, régresse rapidement.

Que ce soit dans l’acquisition de compétences techniques, dans les talents et la manière de les faire travailler ensemble.

Dans le sport, le préparateur mental fait de plus en plus souvent partie de l’encadrement. Pour aider à la gestion du stress, des émotions, à rester focus.

Dans l’entreprise ? Le patron “coach” ses cadres. Si on garde la métaphore sportive, qui coach le coach ?

La complémentarité, clé du succès mais comment faire ?

On l’a vu plus haut avec l’exemple du diététicien, ou du préparateur physique. Les compétences sont complémentaires mais il faut aller plus loin.

Jouez sur les complémentarités de parcours en intégrant aussi des gens qui ne viennent pas forcément du même secteur que vous ou de la même taille d’entreprise que la vôtre.

Sans faire le grand écart comme recruter un cadre issu d’une ETI pour une PME de 30 personnes, une expérience d’une entreprise de taille supérieure va apporter de la structure, de la méthode, une habitude du management davantage décorrélé de l’opérationnel.

A l’inverse, un jeune issu d’une start-up peut apporter de l’agilité et une maîtrise digitale (OK, pour la compréhension, je verse un peu dans les stéréotypes mais vous avez compris l’idée).

Pensez mixité (et je ne parle pas que de genre)

La force de l’habitude et de la culture est là. Les RH, un métier très féminisé. Mais ces Dames s’expriment aussi avec talent dans bien d’autres fonctions de l’entreprise. Les préjugés ont parfois la vie dure !

L’autre mixité dont je veux parler est celle de la formation initiale si c’est un critère important pour vous. Une entreprise où le staff n’est composé que d’ingénieurs issus de la même école ne favorise pas la saine confrontation d’idée

Idem, si vous parvenez à avoir dans votre Codir des “cerveaux gauche” et des “cerveaux droits” les débats sont parfois plus délicats à arbitrer mais les réflexions en sont enrichies.

Pensez à l'œuf et à la poule !

Ce champion est talentueux. Il a travaillé dur, peut-être un peu plus que les autres. Mais ça ne suffit pas pour le haut niveau.

Est-il arrivé au sommet grâce à un staff de qualité ou a-t-il eu un encadrement de qualité parce qu'il était talentueux et travailleur ?

Pour l’entreprise, on met en place un encadrement pour développer ou on verra quand on aura développé ?

A ceux qui pensent que c’est exclusivement une question de moyens, n’oubliez pas que c’est le projet qui fait l’argent et pas l’argent qui fait le projet.

Il n’y a pas de vraie bonne réponse, tout est question de dosage. Ce dosage dépend de la personnalité, de l’ambition, du degré de confiance en son talent et en son projet du chef d’entreprise. En termes différents, le reste est une question de stratégie et, là aussi, c’est une vraie compétence avec des méthodes et des outils.

Bonnes compétitions !