L’addition de 5 individus, ça peut faire 3 ou 7. S’il suffisait d’avoir une bonne équipe pour gagner, ça se saurait.

Celui qui tient ces propos n’est autre que Pierre VINCENT, l’ex entraîneur des « Braqueuses » avec qui il conquit la 1ère médaille olympique de l’histoire du basket français.
Qu’on parle d’une PME ou d’une équipe d’athlètes, ces propos directs s’appliquent !

C’est ainsi qu’on peut considérer que l’une des premières qualités du dirigeant de PME sera, bien-sûr, de savoir recruter des talents, (challenge ô combien difficile en ces temps de plein emploi en Pays de Savoie) mais de savoir les faire travailler ensemble.

Eco Savoie Mont Blanc

CHRONIQUE RÉALISÉE DANS LE CADRE DE RESO  HEBDO ECO

Les valeurs, 1er ciment d’une équipe, en sport comme en management !

Commençons par une lapalissade : Pour que les valeurs servent de ciment, il faut qu’il y ait adhésion ! Et pour que les équipes adhèrent, il faut que ces valeurs soient cohérentes avec le « Pourquoi » de l’entreprise.

Dans ce domaine, il y a souvent confusion entre la fin et les moyens : Le « Pourquoi » d’une PME n’est pas de gagner de l’argent ! C’est juste une conséquence !

Le moyen pourrait être, de manière simpliste « satisfaction client ». Vous l’avez déjà vu 100 fois ? Hé oui, c’est simpliste, donc pas efficace.

C’est un vrai travail que de partir à la recherche du « Pourquoi » et, à titre personnel, j’aime bien des valeurs qui tournent autour de l’exigence et du respect.

Par exemple, un retardataire sur un projet ou une production va mettre en surchauffe la partie aval de la chaîne pour tenir les délais. C’est une forme de manque de respect à ses collègues. Cette approche est rarement mise en avant et pourtant…

Au moment de penser valeurs, pensez au propos de Claude ONESTA, l’emblématique entraîneur du handball français, 3 fois champion du monde et 2 fois champion olympique :

« Aucune médaille ne vaut le sacrifice de ces valeurs sacrées. Il n' y a pas de métal plus précieux que la fidélité. »

Répéter, répéter, encore et encore, à l’entraînement comme en PME !

Qu’il s’agisse des valeurs, du niveau d’exigence ou plus simplement des bonnes pratiques, s’il s’agissait d’expliquer une fois pour que ça marche, ça se saurait !

Répéter que le client est au centre, que le niveau d’exigence est élevé, que ne pas livrer à temps n’est pas audible, que la bonne pratique est de « X », c’est l’un des aspects du rôle du manager qui peut déplaire.

Comment viser la perfection sans y consacrer trop de temps ?

C’est pour éviter de répéter et de former que certains managers préfèrent continuer à faire plutôt que de faire faire !

« Le temps que j’explique, je l’aurait fait »
(Toute ressemblance avec des personnages existant est purement fortuite)

2 axes essentiels : Process et formation

Peut-on imaginer Raphaël NADAL se présenter à Rolland Garros sans avoir travaillé une dernière fois son fameux coup droit lifté ?

Non, bien sur ! Pourtant, il le maîtrise à la perfection !

Il en va de même en entreprise où, les exemples de techniques à maîtriser ne manquent pas : Conduite d’entretien commercial, process de recrutement et d’intégration, méthodes de production, gestion de projets, etc.

Pour autant, consacre-t-on assez de temps à les revisiter, à vérifier que les bonnes pratiques sont connues, maîtrisées et appliquées ?

Un athlète passe 80 % de son temps à l’entraînement pour 20 % en compétition.

Dans l’entreprise, nous demandons souvent à nos collaborateurs d’être à 100 % du temps en compétition. Il est juste impossible de tenir ce rythme qui conduit au surentraînement et à la perte d’efficacité.

Investir du temps dans la formation, dans des moments dédiés à revisiter les bonnes pratiques, débriefer les affaires ou les projets, ce sont des moments essentiels à fort retour sur investissement.

Le process n’est pas l’ennemi de l’autonomie

Avoir des procédures, travailler sur les bonnes pratiques, ce n’est pas enfermer les collaborateurs dans un carcan ! C’est juste leur éviter de faire des erreurs ! C’est les protéger de l’échec inutile !

C’est quand ces sujets sont maîtrisés que le collaborateur peut exprimer sa créativité et disposer d’autonomie. C’est à ce moment-là qu'il peut faire preuve d’audace et oser pour bien faire.